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Notes de lecture 2017

Note de lecture : « La parallèle Vertov » (Frédéric Delmeulle)

Jouant superbement de registres narratifs bien différents, une belle ré-exploration du sens de l’Histoire et de l’impact humain.

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Début du XXème siècle : deux journalistes français et britannique, dignes des magnifiques Harry Blount et Alcide Jolivet du « Michel Strogoff » de Jules Verne, enquêtent sur une mort mystérieuse, en huis clos, au cœur de l’abbaye de Westminster. Fin du XXème siècle : un voyageur sans bagage hante les docks de Dudinka, à l’embouchure du Ienisseï de Christian Garcin, en quête d’un deal avec le commandant d’un sous-marin nucléaire de l’Union Soviétique en déshérence. Années 1920 : un fort discret financier américain d’origine anglaise, ayant d’abord fait fortune en Afrique dans des conditions dignes du « Congo » d’Éric Vuillard, fait fructifier ses avoirs dans le boom économique américain de l’après-première guerre mondiale, avant de liquider habilement tous ses actifs à la veille du krach de 1929 et de se retirer en Suisse.

Quelques minutes plus tard, l’homme posait le pied à terre et Stolper n’avait pas fini de se poser des questions à son sujet. Depuis la chute du régime soviétique, Dudinka n’était plus interdite aux Occidentaux mais cette mesure, évidemment, n’avait pas suffi pour y attirer les touristes ; et quand quelques dingues arrivaient l’été, à la recherche du frisson polaire, ils préféraient toujours les six heures de vol depuis Moscou, même sur les coucous d’Aeroflot, plutôt que trois à quatre jours de cargo à travers les icebergs : le frisson polaire avait ses limites. Autant dire que les cargos ne débarquaient jamais de passagers à Dudinka en plein cœur de l’hiver… Tout en se dirigeant vers le nouveau venu, le Russe se demanda même s’il n’était pas en train de vivre une première historique.

Les 120 premières pages de « La Parallèle Vertov », premier roman de Frédéric Delmeulle publié chez Mnémos en 2010 (après une première version, sous le titre de « Nec Deleatur », en 2007 chez Éditeur Indépendant), tissent une impressionnante toile de cheminements parallèles, fouillant avec une opiniâtreté de grands journalistes d’investigation certaines bizarreries micro-historiques entre 1910 et 1945, et annonçant d’autres bizarreries, de nature différente, à partir de l’excursion pressentie ci-dessus en mer de Kara et en Nouvelle-Zemble presque contemporaines. L’auteur met un soin particulier à n’introduire son « héros principal », Child Kachoudas, qu’au milieu d’un halo de conjectures assemblant en un brouillard savant la marche de l’Histoire et la reconversion technologique audacieuse d’un sous-marin nucléaire de classe Victor III, mettant le feu aux poudres à partir d’un détail d’un film d’archives de 1910. Il est donc particulièrement dommage, en regard de ce très beau travail d’introduction, de « spoiler » assez lamentablement l’un des propos du roman en se répandant d’emblée en quatrième de couverture (ignorez-la absolument !) ou en préface, par Gérard Klein : le texte de celui-ci est, comme très souvent, extrêmement pertinent, mais devra absolument être lu APRÈS le texte lui-même de Frédéric Delmeulle.

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– Je vous écoute, fit Reboul.
– Comme nous l’a dit Zecca, le Dar Fertit est une région où votre souveraineté est une pure vue de l’esprit…
– Il y a six ans, cette région était même franchement hostile, ne put s’empêcher de rajouter le Français : les chefs de tribu y vivaient encore des razzias d’esclaves qu’ils expédiaient ensuite par caravane vers le Tchad ou le Soudan. Autant dire qu’ils appréciaient fort peu l’autorité que prétendait imposer la France. Et si les relations se sont améliorées, c’est surtout parce que cette dernière a renoncé peu ou prou à sa mission « civilisatrice » : là comme ailleurs, nous fermons les yeux sur ces agissements.
– Des Européens qui auraient réussi à se faire accepter des chefs locaux seraient donc assurés d’une liberté de manœuvre à peu près totale dans cette région.
– C’est l’évidence même. La question est cependant de savoir s’il s’y trouve des Européens.
– Il semble y en avoir : c’est ce que j’ai appris cette semaine. Il y en aurait même plusieurs, et parmi eux figurerait au moins une femme…
– Katherine Raleigh ?
– C’est ce que je me suis dit. Et voyez-vous, j’en suis arrivé aussi à me demander si Thomas Raleigh n’est pas tout simplement le personnage que les indigènes de la région ont surnommé Niama Gounda.
– Niama Gounda ? souffla Reboul en se redressant.
– Vous connaissez ce nom ? » fit Grierson, interloqué.
Le Français demeura pensif un instant avant de s’enfoncer à nouveau entre ses accoudoirs. « Si je connais ce nom… « Niama Gounda » signifie quelque chose comme « la bête féroce ». Dans la région de la M’Poko, les récits qui courent à son sujet sont innombrables… Ils racontent tous à peu près la même histoire : Niama Gounda est un Blanc, un monstre sanguinaire qui fait régner une terreur indicible.

Même si l’on peut trouver, à bon droit, que la deuxième partie du roman, impliquant Child Kachoudas, son inventeur génial d’oncle et une étrange figure de « presque » intelligence artificielle aimant à apparaître en hologramme de Marlène Dietrich à divers stades de sa carrière (les citations fort à-propos en sont particulièrement savoureuses), est un peu moins alerte que la première, et sacrifie parfois à quelques longueurs et atermoiements éventuellement dispensables, il n’en reste pas moins que Frédéric Delmeulle a su construire ici une fort belle expérience de pensée spéculative à propos de l’Histoire et de sa malléabilité, ressuscitant de facto les débats ayant pu entourer la naissance de la dite école des Annales à partir de 1929, par exemple, ou traitant de manière moins nettement comique les questions de « sens de l’Histoire » abordées par la Connie Willis du « Grand Livre » ou de « Blitz », n’utilisant les technicités d’apparence hard science similaires éventuellement à celles du « Un paysage du temps » de Gregory Benford qu’en tant qu’éléments nécessaires du décor global, et sachant souvent déployer la subtilité dialectique du Ken Liu de « L’homme qui mit fin à l’histoire ». Et l’on ne pourra que diablement apprécier que la clé peut-être centrale du roman se trouve nichée dans les toutes premières phrases des « Mémoires d’Hadrien » de Marguerite Yourcenar.

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À propos de Hugues

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Discussion

2 réflexions sur “Note de lecture : « La parallèle Vertov » (Frédéric Delmeulle)

  1. Allez, je me lance. Histoire d’aider Monsieur Deux et Madame Sept (comme j’aime bien les nommer) dans leurs lectures et critiques. C’est vrai ce qu’ils écrivent. « Il n’y a jamais assez de temps pour lire (et rendre compte !) » et les lecteurs pourraient faire un effort, eux (elles) qui profitent de ce travail de lecture-criticure, pour aussi donner leurs impressions (ou déceptions). C’est en échangeant que l’on s’enrichit. Ainsi cet auteur m’a été conseillé par un (bon) libraire (indépendant, cela va de soi) de Lyon, où j’étais temporairement. Du coup, en prime ce sera deux livres du même auteur, un indonésien Eka Kurniawan, qui seront éreintés (si peu) pour le prix d’un. Je rajouterai, par ci par là, d’autres lectures, toutes aussi instructives.

    « L’Homme-Tigre » traduit par Etienne Naveau (2015. Sabine Wespieser, 320 p.) de son titre original « Lelaki Harimau » que je ne saurais prononcer, tant mon pidgin-indonésien (parlé) est rudimentaire. Livre sorti il y a deux ans et passé à peu près inaperçu. Et pourtant cela commence bien « Le soir où Margio assassina Anwar Sadat, Kyai Jahro était captivé par ses poissons dans leur bassin ». Un polar va-t-on me dire, ou alors un livre sur la pisciculture et l’élevage des poissons de couleur. – Deux poissons cannibales sont dans un bocal. Décrivez la scène en 320 pages.- A ce propos, dans la seconde nouvelle de« Etrange Clair de Lune & Etat d’esprit » de Conrad Aiken traduit par Joelle Naïm (2016, La Barque, 48 p.) il est question de « deux couleuvres d’eau » vivant dans le même bocal et qui se dévorent l’une l’autre, telle Ouroboros, jusqu’à disparaitre. Essayez, c’est encore plus amusant que de donner un sucre en morceau à un raton laveur. (C’était ma séquence « Nos amis les bêtes »).
    Donc Margio assassine Anwar Sadat. « Il disait qu’il y avait quelque chose dans son corps, quelque chose d’autre que ses entrailles, qui mettait tout son corps en mouvement ou l’immobilisait, quelque chose qui s’était glissé hors de lui pour l’inciter à tuer Anwar Sadat ». Vous constaterez, Mesdames et Messieurs de la Cour que mon client n’est absolument pour rien dans cette affaire, certes regrettable, surtout pour les dégâts causés par le sang de la victime sur les tapis du salon. Je demanderai d’ailleurs à la Cour de se montrer compatissante pour les frais de nettoyage indument causés par la victime.
    Ce passage n’est pas dans la traduction, mais est tiré des procédures originales, interprétées depuis les notes de la greffière, et transcrites d’un indonésien (bahasa indonesia) en javanais approximatif (basa jawa) par un journaliste local.
    « C’est alors que Margio planta ses dents dans le côté gauche du cou d’Anwar Sadat, comme un amoureux embrassant ardemment la surface de peau située sous l’oreille de sa bien-aimée, un amoureux haletant sous le feu de sa passion ». Comme je l’avais souligné à Mesdames et Messieurs de la Cour, il s’agit bien d’un crime passionnel d’un « amoureux haletant » comme le décrit Monsieur le Procureur. Par ailleurs Anwar Sadat était un homme doux, peintre raté dont le seul défaut était d’aimer beaucoup les femmes.
    Dire qu’il vous faudra lire les 250 pages suivantes avant de connaître les véritables mobiles de l’histoire. Mais quand on sait que « Anwar Sadat ne brisa pas le coeur de la jeune femme, mais il l’épousa dès qu’il le put, et il s’estima suffisamment riche […], vivant aux crochets de sa femme… ». Entre temps, le lecteur aura eu le temps de satisfaire son besoin d’exotisme latent « L’odeur d’une mer à la voix de fausset flottait parmi les cocotiers. Les vents apaisés rampaient parmi les algues, les érythrines des Indes et les buissons de lantanas ».Voilà pour les sensations. Pour les paysages on observe « À travers la plantation coulait un petit ruisseau où nageaient les anguilles et les poissons-serpents, bordé de marécages destinés à recueillir les eaux durant les crues ». Et pour le suspense, il y a tout de même, titre oblige, le tigre « blanc comme un cygne, cruel comme un chien féroce ». Rien qu’avec tout cela, le lecteur a déjà remboursé pleinement ses 21 euros. Tout le reste, c’est de la littérature avec quelquefois un soupçon de publicité énergétique. « Ce n’est pas moi, il y a un tigre dans mon corps ».
    Rien à voir donc avec « Le Tigre Blanc » de Aravind Adiga, traduit par Annick Le Goyat (2008, Buchet-Chastel, 320 p.) qui narre l’histoire de Balram Halwai. Et à qui la chance sourit enfin quand il est embauché comme chauffeur à Delhi. Il conduit tout d’abord en driver zélé, au volant de son Ambassador, puis de la Murati Suzuki, M. Ashok et son épouse, Pinky Madam. Il apprend à connaître les rues de Delhi. Un peu plus tard, il va découvrir les nouveaux quartiers de Gurgaon, là où il y a les riches. Maintenant on y va en métro depuis Connaught Place par la ligne bleue. Décidément tout fout le camp. Et qui finalement, en s’élevant dans la société arrive à des considérations philosophiques qui ne gâchent rien. « Pourquoi mon père ne m’avait-il jamais dit de ne pas me gratter l’entrejambe ? / Pourquoi mon père ne m’avait-il jamais appris à me brosser les dents avec de la pâte moussante ? Pourquoi m’avait-il appris à vivre comme un animal ? Pourquoi tous les pauvres vivent-ils dans la crasse et la laideur ? / Frotter. Frotter. Cracher. / Frotter. Frotter. Cracher ». Reste sa destinée, ou sa vie, comme l’on voudra. « Je clamerai que ça valait la peine de connaître, ne serait-ce qu’une journée, une heure, une minute, le sentiment de n’être pas un serviteur ».

    « Les Belles de Halimunda », toujours de Eka Kurniawan, et traduit par Etienne Naveau (2017, Sabine Wespieser, 656 p.) est son premier roman, daté de 2002, mais depuis traduit en plus de vingt-cinq langues. Le titre original, qui me plait mieux est « Beauty is a Wound », soit « La Beauté est une Blessure ».
    L’histoire des différentes situations politiques qui mènent à l’indépendance sont évoquées. Cela commence avec la colonisation néerlandaise, avec des borzoïs comme auxiliaires canins, puis l’invasion japonaise avec quelques expérimentations de cannibalisme. Cela se poursuit dans les années 50 avec Soekarno, bientôt suivi de Soeharto, qui organisera à partir de 1965 la chasse aux communistes (entre 0.5 et 3 millions de disparus. A partir de 1999, le régime central accorde plus d’indépendance aux provinces qui regroupent les 13 466 îles qui forment l’archipel et qui s’étendent sur près de 2 millions de km2 et deux fuseaux horaires.
    Pour en revenir au roman, la première phrase donne le ton. « Un après-midi d’une fin de mois de mars, Dewi Ayu se leva de son tombeau, après être restée morte durant vingt et une années ». Pour la suite « Un jeune berger, réveillé de la sieste sous un frangipanier, pissa dans sa culotte, puis se mit à hurler. Ses quatre moutons coururent en tous sens entre les stèles de bois et de pierre, comme si un tigre avait bondi parmi eux ». Le tout se passe à Halimunda, qui malheureusement ne figure pas dans les circuits touristiques. Ce qui est fort dommage car Dewi Ayu était la prostituée la plus célèbre de la ville. Son nom signifie « belle déesse ». Elle a eu trois filles, aussi séduisantes que leur mère, deux nées alors qu’elle était « femme de réconfort » pour les japonais : Alaminda, et Adinda, ainsi que Maya Dewi née trois ans plus tard. Pour son quatrième enfant, elle met tout en œuvre pour qu’il soit laid, et son vœu est exaucé. En fait c’est encore une fille, qu’elle nomme Belle. Elle est censée mettre fin à un long cycle de désastre et de catastrophes. Elle est particulièrement laide. « Le corps de l’enfant était tout noir, comme s’il avait brûlé vif, et avait une forme qui ne ressemblait à rien. Par exemple, elle n’était pas certaine que son nez fût bien un nez, car il ressemblait davantage à une prise de courant qu’aux nez qu’elle connaissait depuis sa plus tendre enfance. Sa bouche lui faisait penser au trou d’une tirelire en forme de cochon, et ses oreilles à des queues de casseroles ». Ce cycle s’achève avec la mort de Dewi Ayu, quatre jours après la naissance de sa fille.
    Et donc vingt-et-un ans plus tard, elle ressuscite. « Elle avait défait les deux fils supérieurs de son linceul et dénoua encore les deux fils qui enserraient ses pieds pour pouvoir marcher librement. Ses cheveux avaient poussé d’une manière prodigieuse, si bien que, lorsqu’elle les dégagea du tissu de coton blanc qui les enveloppait, ils se mirent à flotter, cinglés par le vent du soir, et à balayer la terre, comme une mousse noire brillant dans une rivière ».
    Suivent les anecdotes qui ont rythmés la vie de Dewi Ayu et de ses filles. Les années de prostitution avec l’occupation japonaise, le tout sous la direction de Madame Rousseau, la Roussette. Puis la vie plus ou moins rangée avec Mamane Gendeng, brigand notoire de la pègre locale. Les filles suivent l’exemple maternel. L’aînée épouse un partisan, nommé haut responsable militaire après l’indépendance.par opposition, la cadette se marie avec le chef du parti communiste local. Amoureux déçu et transi de sa sœur, il va tout de même survivre aux massacres des communistes en 1965 quant à la troisième, sa mère va arranger son mariage à douze ans avec Mamane Gendeng.
    Reste donc la quatrième, la laide. On apprend très vite qu’un amant invisible, sorte de prince charmant mystérieux, vient la voir tous les soirs. Le titre original est « Cantik itu Luka », traduit en anglais selon le titre « Beauty is a Wound » (Belle est sa blessure). C’était le titre initial en français et cela devrait aider. Mais le lecteur n’en saura rien avant les dernières pages.
    Entre temps le lecteur aura découvert un auteur indonésien. Il n’y en a pas des masses dont l’œuvre a été traduite en français. Il faut encore préciser que le tout premier ouvrage de Eka Kurniawan est tiré de son mémoire de master en 1999. « Pramoedya Ananta Toer dan Sastra Realisme Sosialis » soit « Pramoedya Ananta Toer et le réalisme socialiste dans la littérature ». Ce dernier (1925-2006) a été plusieurs fois cité parmi le nobélisables, ce qui n’est pas rien. On trouve quelques ouvrages de lui traduits en français, dont, surtout sa tétralogie « Buru Quartet », qui raconte ses années de prisonnier sur l’ile de Buru. Les deux premiers tomes ont été traduits par Dominique Vitalyos sous les titres de « Le Monde des hommes » et de « Enfant de toutes les nations », tous deux parus récemment (2017, Zulma, 512 p. et 512 p.). L’histoire d’un jeune indonésien Minke, le diminutif de Monkey (singe), que les colons néerlandais lui attribuent. Eduqué dans une très bonne école, il fréquente la haute société de l’époque et tombe amoureux de la jeune Annelies, fille de Nyai Ontorosh la concubine d’un chef d’entreprise hollandais Herman Mellema. Plus tard (tome 3), Minke s’établit à Betawi dans une école de médecine. Enfin dans le tome 4 (Maison de Verre), Minke est devenu écrivain, et leader d’un mouvement séparatiste. La narration se fait par l’entremise de Pangemanann, ancien policier devenu espion infiltré dans le mouvement séparatiste. Mais il est retourné, et devient lui aussi victime de la chasse aux communistes sous le pouvoir de Sokarno, puis de Soeharto. C’est donc toute une saga sur la décolonisation de l’Indonésie, les rivalités sous couvert de races et de religion, et histoire d’un peuple qui cherche son indépendance.

    En passant, on pourra également relire « Max Havelaar », écrit par Eduard Douwes Dekker, sous le pseudonyme de Multatuli, en 1860. « Max Havelaar ou les ventes de café de la compagnie commerciale des Pays-Bas » traduit par Philippe Noble (2003, Actes Sud, Babel, 440 p.). Petit livre qui dénonce l’exploitation coloniale hollandaise dans ce qui sera l’Indonésie. Tout commence par deux commissionnaires en cafés à la Bourse d’Amsterdam, dont Batavus Droogstoppel, à qui on demande de rédiger le texte. Max Havelaar vient d’être nommé dans la « residentie » de Bantem dans l’Ouest de l’île de Java. Il est chargé de l’administration de la population indigène. Il constate que les hollandais appliquent des méthodes esclavagistes, qu’il dénonce. Le livre aura un fort retentissement en Hollande.

    Publié par jlv.livres | 6 décembre 2017, 07:39

Rétroliens/Pings

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