Dans la durée, surmonter un handicap social maladif par la voie de l’écriture, avec humour. Une belle confidence d’un grand auteur. x Alexis Jenni nous a offert en 2011 un magnifique premier roman (publié), aussitôt récompensé par le prix Goncourt, pleinement justifié cette année-là, me semble-t-il. « L’art français de la guerre » est indéniablement un texte … Lire la suite
De l’agonie silencieuse d’une femme et d’une mère, extraire une signification puissante et une tendresse subtile. x Elle, elle était allongée sur le canapé, sur le dos, une main sur son ventre bombé d’eau. C’était ça, elle, là. Elle n’était rien d’autre que ça, là, le canapé contre un mur blanc, un mur vide. C’était … Lire la suite
Un fabuleux et hautement métaphorique thriller d’anticipation, à base d’art de cuisiner la littérature, (presque) stricto sensu. x Soir : Brochettes d’esturgeon grillées à L’Idiot. Roman bon poids, 720 grammes, du massif, 509 pages, papier vélin, reliure pleine toile. A largement suffi pour huit brochettes. Comme convenu, le client et ses sept invités avaient solennellement … Lire la suite
Lier avec force et assurance trois actions littéraires et politiques que trop de doxas s’évertuent à cloisonner. x L’une des particularités notables de Sébastien Doubinsky, auteur français vivant au Danemark, est, depuis maintenant de nombreuses années, d’écrire aussi bien en anglais qu’en français. C’est ainsi par exemple que son roman « Absinthe », écrit en 2016 pour Dalkey … Lire la suite
Dans le cadre historique du Portugal de 1938, l’un des plus beaux romans qui soient, sous son apparente simplicité, sur, entre autres, le refus de voir une dictature pour ce qu’elle est, et sur les modalités des yeux qui se dessillent. x Pereira prétend avoir fait sa connaissance par un jour d’été. Une magnifique journée … Lire la suite
S’appuyer sur Les Mille et Une Nuits, Le Décaméron et L’Insurrection qui vient pour dessiner les contours d’une littérature de la retraite en combattant. Brillant et salutaire. x « Il y aurait, là-bas, à l’autre bout du monde, une île. » Cette phrase, quand l’ai-je lue pour la première fois ? Il y a vingt ans probablement. … Lire la suite
Frontières de l’amour. x La narratrice du roman de Lisa Ginzburg, publié en 2013, traduit de l’italien par Martin Rueff pour les éditions Verdier (2019), une documentariste italienne installée à Paris, raconte a posteriori l’enchantement de son amour avec Ramos, un chorégraphe et danseur brésilien magnifique et surdoué, un personnage excessif, violent, à l’énergie infatigable … Lire la suite
x x Sur un certain réseau social, nous venons de passer 30 jours, chaque matin, en compagnie de quelques strophes de Saint-John Perse. Prix Nobel de littérature en 1960, l’homme eut plusieurs vies, d’enfant de planteur antillais à important diplomate professionnel, d’exilé américain à poète consacré demeurant pourtant fort secret. Auteur d’une œuvre toujours plus … Lire la suite
Lorsque la trame du multivers entre en joyeuse déliquescence, que les rapports entre nature, hommes et dieux se mettent à bouger, vers une apocalypse inattendue : du grand Sébastien Doubinsky. x Des briques d’abord disjointes en apparence et des personnages baroques qui ne sembleraient pas, en toute rationalité, devoir un jour interagir : familier de … Lire la suite
Lorsque l’un des créateurs de la micro-histoire explore la notion de distance sous tous ses angles ou presque : puissant et stimulant. x La lectrice ou le lecteur de « Mythes, emblèmes, traces » (1986), recueil d’articles dans lequel on trouve notamment le texte fondamental de 1979, pour l’approche indicielle en histoire, tout particulièrement, qu’est « Traces – Racines … Lire la suite