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Note de lecture : « Tout ce dont je ne me souviens pas » (Jonas Hassen Khemiri)

Autour de la mort d’un jeune Suédois, un chef d’œuvre de mosaïque mémorielle, de reconstruction forcenée de l’amour et de l’amitié, sur fond de tensions racistes de moins en moins larvées. x J’ai suivi Hamza dans l’appartement luxueux. On est passés d’une pièce à une autre en faisant un signe de tête aux gens qu’on … Lire la suite

Note de lecture : « Un nommé Schulz » (Ugo Riccarelli)

Une étonnante, poignante et poétique biographie rêvée de l’écrivain et peintre Bruno Schulz, de sa naissance à son assassinat par les Nazis en 1942, aux confins de Pologne et d’Ukraine. x Je ne tenais pas encore debout quand mon père, un matin après avoir peigné sa barbe sombre, me souleva de terre et me dit … Lire la suite

Note de lecture : « ¡ Sauve qui peut Madrid ! » (Kiko Herrero)

Drôle, poétique ou poignante, l’auberge espagnole des souvenirs de Kiko Herrero. x Dans ce premier livre d’essence autobiographique écrit en français et publié en 2014 aux éditions POL, Kiko Herrero exhume des souvenirs de sa jeunesse espagnole, une enfance et une adolescence madrilène sous Franco puis son entrée dans l’âge adulte et le monde de … Lire la suite

Note de lecture : « Groenland » (Bernard Besson)

Un thriller plutôt médiocrement écrit, sur un contexte géopolitique potentiellement passionnant, celui de l’Arctique contemporain. x Devenu dans les années 1990, la cinquantaine passée, l’un des premiers experts français en intelligence économique, tant au ministère de l’Intérieur qu’à travers ses divers postes d’enseignant, Bernard Besson est aussi auteur de nombreux romans, généralement présentés comme des … Lire la suite

Note de lecture : « L’École d’impiété » (Aleksandar Tišma)

Quatre nouvelles d’une ex-Yougoslavie marquée par l’Histoire longue et par les méandres bureaucratiques, projetés dans l’intimité de la mémoire mélancolique. x C’est lors de la récente (13 juillet) soirée « Littératures d’ex-Yougoslavie » à la librairie Charybde (129 rue de Charenton 75012 Paris) qu’Emmanuel Ruben a inclus parmi ses choix roboratifs le travail d’Aleksandar Tišma, permettant à … Lire la suite

Note de lecture : « Une immense sensation de calme » (Laurine Roux)

Une histoire envoûtante dans un monde sans passé. Intense et merveilleux. x « À présent il faut que je raconte comment Igor est entré dans ma vie. » Ainsi débute le premier roman de Laurine Roux, texte d’une intensité somptueuse publié en mars 2018 aux éditions du Sonneur, comme si la narratrice avait déjà beaucoup parlé, comme … Lire la suite

Note de lecture : « Planète vide » (Clément Milian)

Comment Paris devient un monde spécial dans les yeux d’un fugueur de onze ans, pour un conte de Noël pas comme les autres. x Patrice Gbemba, dit Papa, était né sur Terre, mais il s’y sentait étranger. Au ciel bleu pollué de la ville, il préférait les étoiles. Aux voitures, il préférait les fusées. Aux … Lire la suite

Note de lecture bis : « Nocturne du Chili » (Roberto Bolaño)

À propos notamment du Chili de 1973, le somptueux et inquiétant souvenir muet d’un silence complice, et davantage. x RELECTURE Comme le dit en substance ma collègue et amie Charybde 7 dans sa superbe note de lecture sur ce même blog (à lire ici), cette vraie-fausse confession monologuée, d’où le remords est particulièrement absent, constitue … Lire la suite

Note de lecture : « Partir, Calcutta » (Dominique Sigaud)

Voyage en profondeur dans Calcutta, ville-sœur. x Le motif des débuts, des naissances, de ce mouvement perpétuel où de la perte ou du départ peut surgir l’éclat semble traverser l’œuvre de Dominique Sigaud. Publié en 2014 aux éditions Verdier, son dix-septième livre, Partir, Calcutta raconte un départ, un voyage qui est comme une naissance, celle d’une … Lire la suite

Note de lecture : « Règne animal » (Jean-Baptiste Del Amo)

Un siècle d’exploitation agricole décharnée comme emblème d’une constance humaine et animale, d’une mutation économique et politique. x Des premiers soirs du printemps aux dernières veillées de l’automne, il s’assied sur le petit banc de bois clouté et vermoulu, à l’assise ployée, sous la fenêtre dont le cadre détache dans la nuit et sur la … Lire la suite