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Notes de lecture 2017, Nouveautés

Note de lecture : « American War – A Novel » (Omar El Akkad)

Un étonnant récit de la deuxième guerre de sécession américaine, en 2075, et un tour de force de renversement des points de vue.

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LECTURE EN VERSION ORIGINALE AMÉRICAINE

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Alors que je ne lis plus beaucoup de V.O. ces derniers temps, c’est le hasard d’une table attirante de la librairie Ombres Blanches (boutique langues étrangères) à Toulouse, et d’un commentaire flatteur d’Emily St. John Mandel en quatrième de couverture (me rappelant soudainement que cet ouvrage figurait – en avant-première – dans la liste de ses trois meilleures lectures 2016, en belle compagnie) qui m’ont fait acheter et lire « American War: A Novel », le premier roman du journaliste Omar El Akkad, officiant pour le Globe and Mail de Toronto, roman publié en avril 2017. Fort bien m’en a pris : malgré quelques défauts mineurs, ce livre est un vertigineux régal.

When I was young, I collected postcards. I kept them in a shoebox under my bed in the orphanage. Later, when I moved into my first home in New Anchorage, I stored the shoebox at the bottom of an old oil drum in my crumbling toolshed. Having spent most of my life studying the history of war, I found some sense of balance in collecting snapshots of the world that was, idealized and serene.
Sometimes I thought about getting rid of the oil drum. I worried someone, a colleague from the university perhaps, would see it and think it a kind of petulant political statement, like the occasional secessionist flag or gutted muscle car outside houses in the old Red country – impotent trinkets of rebellion, touchstones of a ruined and ruinous past. I am, after all, a Sautherner by birth. And even though I arrived in neutral country at the age of six and never spoke to anyone about my life before then, I couldn’t rule out the possibility that some of my colleagues secretly believed I still had a little bit of rebel Red in my blood.

Spécialiste universitaire vieillissant de la Deuxième Guerre Civile américaine (2074-2095), le narrateur initial nous dresse un tableau général de son objet d’étude favori, et nous annonce le récit qui va suivre. Étouffés et appauvris par le réchauffement climatique, l’épuisement des combustibles fossiles, la montée des eaux et la multiplication des tempêtes côtières dévastatrices, les États-Unis d’Amérique au bord de l’explosion sont confrontés en 2074 à une deuxième guerre de Sécession lorsque le Mississippi, l’Alabama, la Géorgie et la Caroline du Sud décident de quitter l’Union pour ne pas avoir à se conformer à une nouvelle loi fédérale prohibant l’usage des carburants issus du pétrole. Une guerre dévastatrice de vingt-et-un ans, alternant les phases larvées et les phases actives, s’ensuit, pour le plus grand malheur des populations concernées. Dans ce vaste cadre historique, le récit va pourtant se focaliser très rapidement sur la vie de Sara T. Chestnut, que toutes et tous appellent « Sarat » comme elle l’a décidé très jeune, une fillette de six ans au début des hostilités, vivant aux confins inondés de ce qui reste de la Louisiane.

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She thought about how much easier it would be for everyone if all these would-be statelets were simply allowed to break free from the Union, to form their own miniature nations along the fault lines of region or creed or race or ideology. Everyone knew there had always been fissures: in the Northwest they were constantly threatening to declare the independence of the proud, pacifist Cascadia; south of Cascadia so much of California, Nevada, Arizona and West Texas was already under the informal control of the Mexican forces, the map of that corner of the continent slowly reverting to what it was hundreds of years ago. In the Midwest the old-stock nativists harbored a barely restrained animosity toward the millions of coastal refugees who descended onto the middle of the country to escape rising seas and severe storms. And here, in the South, an entire region decided to wage war again, to sever itself from the Union rather than stop using that illicit fuel responsible for so much of the country’s misfortune.

 

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On ne racontera pas ici le destin de « Sarat » – qui occupe l’essentiel du roman, entrecoupé de diverses pièces d’archives assemblées par l’historien -, même si l’auteur lui-même joue plusieurs fois à en dévoiler par anticipation plusieurs pans décisifs (mais en cachant souvent une révélation à l’intérieur d’une révélation). Ce roman d’une guerre civile fictive, projetant sur la scène du Sud américain, le long de la rivière frontalière Tennessee, ses camps de réfugiés, ses actions humanitaires et charitables, ses attentats-suicide (et leur arme privilégiée, l’improvisé farmer’s suit), ses drones de combat désormais incontrôlables (on pensera certainement à l’une des premières scènes du film « Interstellar » de Christopher Nolan), ses massacres, ses ingérences plus ou moins discrètes de puissances étrangères, ses milices gavées de testostérone et de croyance, ses vengeances et ses tortures, propose un choc salutaire à la lectrice ou au lecteur en inversant les paramètres habituels du chaos, habituellement assigné au Moyen-Orient (Omar El Akkad a couvert pour le Globe and Mail les guerres d’Afghanistan et les procès de Guantanamo), et en les appliquant de manière détaillée – fût-ce à travers la vie d’une fillette devenant adolescente puis adulte – à un contexte occidental emblématique.

The waking hours were the most unkind. She lay still in bed, the mind aflame, the body paralyzed, unable to face the day. She clutched her mother’s butterfly brooch in her hand, its faded emerald stones smooth under her fingers. The nurses let her keep it, after they ripped the pin from its back.
This was in the days before – before Julia Templestowe became the rebel SOuth’s first martyr, its first killer, the patron saint of its war. It is often forgotten. There’s always a before.
The rebels recruited her with the bandages still fresh around her wrists. They found her in a bar on Farish Street across from the abandoned Alamo Theatre, its blue vertical sign missing its first and last letters. She was wearing a stranger’s throwaway dress, given to her by one of the nurses. She was drunk and alone once again with the terrible illness in her brain.
They knew how to find the ones who were most likely to do it. They kept watchers in the hospitals, where they looked for suicide attempts, and in the schools, where they looked for outcasts, and in the churches, where they looked for hard-boiled extremists feverish with the spell of the Lord.
From these, they forged weapons.
On the day the President was set to come to Jackson, they drove Julia to an abandoned farmhouse ten miles south of the city, where they outfitted her for death. She was to go in the guise of a pregnant woman. Within the cavity of her false belly they packed a thick paste of fertilizer and diesel fuel, planted with seeds of iron nail. They called it a farmer’s suit. A wire ran up along her chest and back down her left arm, covered by the sleeve of her shirt, and ending at a detonator taped to her wrist.
They’ll remember you for ever, they told her. When this is over they’ll build cities in your name.

 

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Cette inversion des polarités habituelles avait été pratiquée, de manière beaucoup plus pacifique, par Abdourahman A. Waberi, dans son excellent « Aux États-Unis d’Afrique » (2006) ; Omar El Akkad la pratique d’une manière acérée, tout en refusant de céder au manichéisme et au simplisme. La fabrique continue de la haine et de la vengeance dont il trace ici les contours sanglants surprendra certainement la lectrice ou le lecteur à la fois par sa redoutable crédibilité et par la part qu’elle laisse curieusement aux beautés fugitives et aux moments intimes non frelatés. Les scènes portuaires d’Augusta, les échappées aquatiques louisianaises (dont la tonalité rappelle le superbe « Katrina – Isle de Jean-Charles, Louisiane » de Frank Smith – dont on pourrait d’ailleurs aussi évoquer, pour une autre raison, le « Guantanamo »), les trafics militaires et agricoles, les liens d’amitié qui résistent ou non à la dureté des temps évoqués donnent lieu à de beaux morceaux de bravoure narrative, tandis que résonne cruellement une phrase prononcée par l’un des protagonistes : « La formule universelle de la guerre… était simple : si ça avait été toi, tu aurais fait pareil. » Même si l’on doit absolument rappeler, avec le narrateur initial (et final) que : « Ce n’est pas une histoire de guerre. C’est une histoire de ruine. »

They wore tattered uniforms of no consistent color or style, composed of whatever was available to them – black jeans, cargo vests, duck hunter’s camouflage, fatigues from foreign armies smuggled aboard the aid ships at the request of the rebel leaders. Their weapons were also smuggled in, or else salvaged from the attics and basements of parents or grandparents – the guns often older than the boys who carried them. They were, to a man, untrained and ill-equipped, and ahead of them to the west lay certain death at the hands of a superior army. But behind them, in the dead-end towns where they were born, lay a slower kind of death – death at the hands of poverty and boredom and decay.

Comme le notent, résolument admiratifs et chacun avec leurs propres mots, Justin Cronin dans le New York Times, Michael Berry dans SF Gate ou Ron Charles dans le Washington Post, « American War » est un roman à la fois très attachant et profondément dérangeant, le miroir à facettes qu’il nous propose montrant crûment ce que nos certitudes et nos convictions font si aisément de nous, quoi que nous en pensions par ailleurs. Malgré des défauts réels (les dialogues versent à l’occasion dans le mélodrame, et certains détours de l’intrigue peuvent laisser quelque peu dubitatif, notamment), Omar El Akkad signe ici un premier roman particulièrement sensible, intelligent et impressionnant.

La traduction française de Laurent Barucq paraîtra chez Flammarion le 23 août 2017.

 

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À propos de Hugues

Un lecteur, un libraire, entre autres.

Discussion

5 réflexions sur “Note de lecture : « American War – A Novel » (Omar El Akkad)

  1. « American War » d’Omar El Akkad, traduit par Laurent Barucq (2017, Flammarion, 464 p.) décrit la seconde guerre de Sécession (2075 – 2091), opposant les Nordistes aux Sudistes pour de brunes raisons d’extraction de pétrole. Comme quoi remplacer l’esclave noir par du liquide visqueux brun foncé provoque toujours des conflits.

    Il est dommage qu’il n’y ait plus d’Ambrose Bierce pour nous raconter la guerre. Elle avait des cotés intéressant, comme « Le Pont de la Rivière du Hibou » ou « Les Récits de la Guerre de Sécession ». On retrouve beaucoup de rééditions depuis celles de Losfeld, par exemple « Morts Violentes » (2008, Grasset, Cahiers Rouges, 233 p.). De nos jours, il y a cependant Omar El Akkad, journaliste à « The Globe and Mail » de Toronto. Et comme je lis quelquefois ce journal, pour avoir des nouvelles de là où ma fille vit et travaille, j’ai lu avec plaisir son premier roman « American War ». Livre envoyé depuis un bon libraire, indépendant, cela va de soi, sur Queen Street W, en face du Bellwoods Court, là où vit le légendaire écureuil albinos. En fait il n’est pas légendaire (l’écureuil, pas le libraire), il existe, je l’ai vu et pris en photo. Pour en revenir à Omar El Akkad, il est né au Caire, et passé sa jeunesse à Doha au Qatar, avant d’aller au Canada. Etudes à Kingston dans l’Ontario, puis il rentre comme journaliste au « Globe and Mail » pour lequel il couvre la guerre en Afghanistan, les procès de Guantanamo puis le printemps Arabe. Il s’installe ensuite à Portland, dans l’Oregon. C’est là qu’il prend conscience de la couleur de sa peau. Il visite le mémorial de deux musulmans égorgés par un suprémaciste blanc, simplement à cause de leur religion. Et là il réalise qu’il est « brun », alors qu’auparavant partout où il est allé il était simplement arabe. Brun, cela veut dire indifféremment Sud Américain, Arabe, Perse ou du Sud-Est Asiatique. Un non-WASP. Pour cette raison, il se sent en danger permanent. « C’est épuisant. Epuisant » écrit-il. Et il conclut que « vivre en tant que minorité en Amérique dans l’ère de Trump est équivalent à occuper une ou plusieurs places sur une roulette de cruauté ».

    Donc, la fiction se déroule en 2075 « Le soleil a traversé un pèlerinage de nuages pour venir braquer son œil imperturbable sur la mer du Mississipi ». L’assassinat de Ki, le président des USA par Julia Templestowe, un fanatique maque le début de la Guerre de Sécession. Quatre Etats du Sud décident de quitter les USA et de former le «Pays Rouge ». Ce sont le Mississippi, l’Alabama, la Géorgie, le Texas et la Caroline du Sud qui déclenchent le mouvement. Ils déclarent leur indépendance le 1er octobre2074. Cela par opposition aux Etats du Nord ou « Pays Bleu ». Entre eux, les Etats du Northwest, comme le pacifique Cascadia résistent encore. La Californie, Nevada, Arizona et l’Ouest du Texas, sont passé sous contrôle mexicain. Les Sudistes veulent continuer à profiter des revenus du pétrole, alors que le Nord a proclamé l’« Amendement pour un Futur Durable », le « Sustainable Futures Act », qui interdit l’utilisation d’énergie fossile. La Floride n’existe plus, noyée sous la montée des eaux qui forment maintenant la Mer de Floride. On ne sait ce que sont devenus les crocodiles, mais ils savent s’adapter au milieu marin. Mais Augusta en Géorgie est devenu un grand port marin. De plus la peste fait son apparition, libérée par un terroriste sécessionniste. Les populations en quarantaine, sont tirées à vue s’ils essayent de s’échapper.
    L’Europe est en miettes. Ses habitants fuient en bateau vers le Sud, retour des migrations du début du siècle. Les grandes puissances ne sont plus que deux, la Chine et l’Empire Bouazizi. Qu’est ce que cet empire ? Son territoire couvre tout le nord de l’Afrique, du Machreq au Maghreb. Il a pris le nom de Mohamed Bouazizi, en fait Tarek Bouazizi, ce jeune tunisien dont l’immolation par le feu déclenche l’insurrection, l’éviction de Ben Ali et le début du Printemps Arabe.
    Le narrateur est né dans le Sud et est historien, spécialiste de la « Second American Civil War ». Il vit alors, on est dans le début du XXIIème siècle, à New Anchorage en Alaska et a collectionné des cartes postales. Celles d’un pays sans neige, à cause du réchauffement climatique. « Mes cartes postales préférées datent des années 203 et 2040; les dernières décennies avant que la planète toute entier ne s’en prenne à notre pays et que le pays ne se retourne contre lui-même ».
    Il raconte la vie de Sarah T. Chestnut, habituellement désignée simplement sous le nom de Sarat. D’ailleurs ce nom « Sarat claquait comme un piège à ours ». le récit commence lorsqu’elle a 6 ans en 2075, et termine en 2093. On suit donc Sarat pendant une vingtaine d’années, en 4 chapitres. Le père de Sarat a été tué dans un attentat, la famille est forcée de se réfugier dans un camp bizarrement nommé « Camp Patience ». Dana, la sœur jumelle de Sarat est tuée par un missile téléguidé lancé d’un drone.
    Sarat va rencontrer un homme plus âgé, Albert Gaines, qui lui donne des livres à lire. En fait c’est du recrutement à des fins militaires. On verra par la suite ce que Sarat en fera. Il prédit aussi le futur du Sud, et pourquoi on l’appelle la terre Rouge. « Il existe un minéral qui rend la terre rouge. Quand on enlève tout ce qui st bon dans la terre, tous les nutriments dont les semis ont besoin pour grandir, il ne reste que la chose qui rend la terre rouge. […] Cette maladie, elle tuera tous ceux qu’elle touche ? ». Sous son influence, Sarat va évoluer, elle va devenir une véritable machine de guerre.

    Le roman est construit en quatre chapitres, commençant en 2075 en Louisiane, puis en 2081 dans le Mississippi et en 2086 en Géorgie, pour se terminer en 2093 toujours en Géorgie. Entre, pour un peu laisser respirer, on trouve des extraits de documents, écrits avec une autre police. Ils éclairent plus ou moins le déroulé des opérations. En fait ces « révélations » sont plutôt prétextes à cacher autre chose, que l’on découvre au fur et à mesure de l’évolution de Sarat. Il n’y a pas de violences, au sens premier du terme. Ais par contre, l’auteur montre une violence larvée, camouflée sous la haine et la vengeance recuite de faits parfois anciens. C’est une montée lente de cette violence, qui se manifeste par les attaques suicides. Mais ces attaques sont « neutres », c’est le résultat de missions de drones, on n’est plus dans le simple combat d’homme à homme. Cela se pratique par machine interposée. De même, le rôle de l’Empire Bouazizi est peu clair. Il recrute, via Albert Gaines, et un second personnage qui apparait à la fin du livre, Yousef Bin Rashid. Bien que non directement impliqué dans le conflit, l’Empire va attiser les haines, mais également prodiguer de l’aide humanitaire, via « Le Croissant Rouge » notamment. Donc une action plus que trouble que l’on découvre au fur et à mesure du livre.

    La vengeance toujours et Omar El Akkad l’indique bien dans ses interviews « Mettre son lectorat face aux horreurs que produisent la violence sectaire et leur monter à quel point le désir de vengeance est universel ». Cependant l’idée n’était pas à l’origine du livre. C’est en écrivant que cette implication d’un Etat dans une guerre interne est apparue comme étant primordiale On peut penser, par la suite, que ce genre de situation est remarquablement d’actualité. C’est l’intérêt du roman, qui n’est plus une simple dystopie, mais débouche sur une réflexion plus générale sur les relations entre personnes et en toile de fond entre Etats. Il n’est certainement pas étranger que Omar El Akkad soit un égyptien, ayant couvert les épisodes du « Printemps Arabe » pour son journal « Globe and Mail ». Il était déjà au Canada, après un séjour au Qatar, et a donc un regard extérieur sur ces manifestations. Par ailleurs, en mission en Afghanistan, il découvre l’hostilité des habitants, qui se plaignent des « cadeaux » que les soldats distribuent aux femmes et enfant d’un coté, mais n’hésitent pas à détruire leurs maisons. « Pourquoi ils nous détestent tant ? ». et effectivement ces cadeaux passent mal « Vous savez, dans la culture afghane, ce genre de choses est considéré comme offensant ».

    Au-delà du livre, on découvre également tout un processus de radicalisation. Comment Sarat, petite fille de 6 ans, évolue t’elle, et sous quelles emprises tombe t’elle pour se transformer en une machine de guerre. il n’est pas neutre que la « Seconde Guerre de Sécession » se déroule entre le Sud et le Nord. D’ailleurs, on ne voit que très peu le véritable Nord, Minnesota ou même les états des la cote Est. Par ailleurs le Northwest est qualifié de « pacifique » comme la Cascadia. Le roman décrit surtout le Sud, le Sud profond pourrait on dire. Là où les rancunes accumulées depuis la fin de l’esclavage, et la condition des Noirs est encore une source de profonde division avec le Nord. L’excuse du bannissement des énergies fossiles n’est que le révélateur d’un malaise beaucoup plus profond. Il est frappant que Omar El Akkad parle de son séjour au Canada puis aux USA en tant que « American cultural diet », ce qui veut bien dire ce qu’il ressent, par rapport à son passé culturel, égyptien ou arabe.

    Ce livre, après lecture me rappelle assez fortement le « Putain de Mort » de Michael Herr (2010, Albin Michel, 264 p.) traduit par Pierre Alien de « Dispaches » (Dépèches). Plus qu’un livre sur la guerre du Vietnam, c’est une série de portaits des gens qui se battent, que ce soit des américains, un peu paumé, sur fond de rock’n’roll et de drogue, ou des vietnamiens qui ne comprennent pas pourquoi les américains brulent leurs villages. Et en fait, comme le dit Michael Herr « Les récits de guerre ne sont en fait rien d’autre que les histoires des gens ». Peut être est ce le fait de lire ce livre un peu après celui de Viet Thanh Nguyen voir https://charybde2.wordpress.com/2017/11/27/note-de-lecture-le-sympathisant-viet-thanh-nguyen/ autre grand livre sur l’incommunicabilité entre les peuples.

    Publié par jlv.livres | 19 décembre 2017, 03:23

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