Traquer l’incongru dans le quotidien, le paradoxe dans le disjoint, pour en extraire des aphorismes rieurs ou méditatifs. x Depuis 2007 et ses « Expertises », Olivier Hervy nous enchante régulièrement de ses recueils d’aphorismes, construisant au fil des années un extraordinaire clin d’œil au long cours, qui rivalise aisément de machiavélisme discret, quoiqu’utilisant le plus souvent … Lire la suite
Dix-neuf nouvelles de 1921, pour un art secret de l’écriture qui dissout et qui inquiète, dans la jungle uruguayenne ou ailleurs. x Il était dix heures du soir et il faisait une chaleur suffocante. Le temps lourd, sans un souffle, pesait sur la forêt. Le ciel de charbon était de temps à autre déchiré à … Lire la suite
Un puissant témoignage de subversion poétique par l’art de l’accumulation insolite et du commentaire à contrevent. x (Bienvenue dans notre cabinet de curiosités.) (Pour l’une des rares fois, nous ouvrons les portes de ce lieu singulier.) (Voilà la chance de pénétrer les secrets les mieux gardés de la matière.) (Devant vos yeux s’apprêtent à briller … Lire la suite
Deux frères siamois au pouvoir étonnant au sein d’une famille à surprises, deux îles siciliennes pas exactement jumelles à l’identité à tiroirs, intrigues fantastiques, cape et épée débridées, pour créer un roman d’aventures aux formidables résonances intimes et mythiques. x Nous sommes nés monstrueux et notre vie fut belle. Nous sommes nés au plein milieu … Lire la suite
En 150 pages, une quête antipsychiatrique et poétique totale, terriblement politique et monstrueusement intime. x Entre chaque pavillon il y a des jeux pour les insensés, rire joyeux, balançoires et niches, au cas où une petite fatigue viendrait à advenir chez un patient. Et puis, au beau milieu de tout cela, de grands et nobles … Lire la suite
Quelques mots savoureux à propos de l’animalcule le plus résistant qui soit. Ou bien tout autre chose. x Le tardigrade, s’il était plus gros, beaucoup plus gros j’entends, toute la face du monde s’en trouverait changée – considérablement. Mis en scène élégamment et comiquement dès la superbe couverture d’Amandine Urruty, le tardigrade est l’un des … Lire la suite
Crise de folie, invasions divines ou Miskatonic University, dans la digne province académique française ? x C’était trois jours à peine après le cocktail-somnifère, où, malgré ma mauvaise volonté, mes réticences grommeleuses et ma mine déchue d’abstinent des pratiques hygiéniques quotidiennes les plus élémentaires, j’avais quand même su, à l’issue des laïus, rond-de-jamber dans les … Lire la suite
«À quoi ressemblerait le monde si Dino Egger avait existé ?» x Éric Chevillard semble capable de tout, de choisir un sujet – l’arrivée inopinée d’un hérisson sur sa table de travail ou bien la détestation du gratin de chou-fleur -, ou un non sujet – ici les conséquences pour le monde de la non-existence … Lire la suite
Grossesse miraculeuse et signe des temps, croisade et récupération. Une formidable et joueuse quête charnelle de sens. x Le Saint-Louis fendait la mer. Les côtes sombraient, et tout autour, il n’y avait pas une ride ; seulement le bleu. À bord, les passagers offraient leurs corps au soleil, les heures glissaient sur leurs paupières. … Lire la suite
La plus puissante illustration connue de l’horreur piégeuse contenue dans la terrible formule : « Il nous faudrait une bonne guerre ». x RELECTURE Publié en 1951 chez José Corti, le troisième (et avant-dernier) roman de Julien Gracq est considéré à très juste titre comme son œuvre majeure dans le domaine de la fiction. À l’époque, le … Lire la suite