☀︎
Information Charybde

Information : une promotion sur 250 livres d’occasion chez Charybde.

Vingt-quatre premières affaires à saisir !

xxx

Bandeau FB promo SDL

Comme la semaine du Salon du Livre est LA semaine de l’année (hors « grandes » vacances) durant laquelle la librairie Charybde n’organise pas de rencontre, elle a préparé une petite promotion, à saisir en magasin (129 rue de Charenton 75012 Paris) ou en ligne (www.charybde.fr).

Même si quelques polars et romans de SF (par ailleurs très nombreux dans les stocks « normaux » d’occasion de Charybde) sont concernés (par leur présence dans des collections principalement « hors genre »), ce sont essentiellement 250 titres de littérature générale qui sont en promotion, à – 20 % sur leur prix occasion habituel.

J’en profite donc pour attirer tout de suite votre attention sur vingt-quatre premiers titres tout particulièrement intéressants dans le lot :

* « Franchoupia » et « Europia » (Jean-Claude Albert-Weil), les deux tomes d’une folle uchronie flirtant avec l’énorme farce rabelaisienne, encensée par Georges-Olivier Chateaureynaud, scandaleuse et célinienne par tant d’aspects, où le fils secret du Führer se prépare à transformer à nouveau l’Histoire, déjà sensiblement différente de celle que nous connaissons ;

* « La découverte de l’Amérique par les Turcs » (Jorge Amado), ou la fougueuse verve du grand écrivain sud-américain de « Capitaines des Sables » pour conter un siècle d’immigration syrienne et libanaise au Brésil ;

* « Le fiasco du Labrador » (Margaret Atwood), les mémoires d’une Canadienne ayant traversé le siècle par tous ses possibles, un curieux exercice de féminisme en action tous azimuts, même insolites ;

* « Le diable par la queue » (Paul Auster), cette bizarre pièce autobiographique tournant autour de la souffrance que constitue pour l’écrivain le fait d’avoir à « se vendre » ;

* « Tombouctou » (Paul Auster), ou la fable de l’au-delà et des souvenirs rêvés par un chien veuf de son maître, mort sans assurer son avenir et celui de ses précieux manuscrits ;

* « Régime sec » (Olivier Bordaçarre), rageuse et adroite, la symphonie du triomphe de l’argent, de la répression et de l’étincelle de résistance, détaillée sur mon blog ;

* « Les enfants de Saint-Petersbourg » (Sergueï Bolmat), le roman scandaleux, tarantinien et cultissime de la jeunesse russe en folie dans l’après perestroïka et l’après glasnost ;

* « Jonathan Strange et Mr. Norrell » (Susanna Clarke), prix Hugo 2005, étonnant assemblage de roman d’aventures victorien et de roman fantastique autour de la prestidigitation (amateurs de Christopher Priest bienvenus !) ;

* « La fin des jours » (Alessandro de Roma), l’hallucinant journal de bord sur cassettes audio d’un prof de lycée veillant son père mourant dans Turin assiégée par les clochards furieux d’une secte apocalyptique triomphante ;

* « L’avenir n’est plus ce qu’il était » (Richard Fariña), le roman culte de l’ami de Pynchon, trop tôt décédé, mettant en scène le fou héroïque et génial Gnossos Pappadopoulis, homme de tous les excès hantant les campus universitaires américains au bord de la révolte en 1958 ;

* « Où en est la nuit ? » (Jean Hatzfeld), par l’auteur de la formidable trilogie du génocide rwandais, le roman d’un journaliste cherchant à élucider, en pleine guerre aux confins de la Somalie et de l’Ethiopie, le mystère de la destinée d’un homme des hauts plateaux, coureur olympique de marathon ;

* « Le tour d’écrou » (Henry James), peut-être le texte le plus connu de l’auteur, dans lequel le machiavélisme de la narration rend presque impossible de trancher entre histoire de fantômes et histoire de fantasmes ;

* « Waltenberg » (Heddi Kaddour), le somptueux vrai faux roman historique du bal des espions à Berlin entre 1914 et 1960 ;

* « Le quart » (Nikos Kavvadias), exceptionnel roman poétique de 1954, l’odyssée moderne d’un cargo presque fantôme, naviguant entre Grèce et Chine, l’un des plus beaux romans sur la mer, les marins, les rêves et les mythes ;

* « Infiltration » (Yehoshua Kenaz), l’un des grands chefs d’oeuvre de la littérature israélienne contemporaine, roman polyphonique de cinq soldats du contingent à l’entraînement en 1956, entre « Catch 22 » et « La ville et les chiens », détaillé ici sur ce blog ;

* « Voleur de cartes » (Eduardo Lago), une étonnante découverte initiatique, en cinq nouvelles souplement reliées, de ce qui constitue la fiction, à travers la figure triestine d’Ali Farkem, le voleur de cartes ;

* « Carrefour des nostalgies » (Antoine Laurain), l’insolite roman d’un politique déchu voulant tout à coup retrouver les camarades de la photo de classe de ses quinze ans ;

* « La nuit ne dure pas » (Olivier Martinelli), le beau roman du rock indie français contemporain, détaillé sur ce blog, ici ;

* « Ou César ou rien » (Manuel Vasquez Montalban), le roman historique du père du privé et cuisinier Barcelonais Pepe Carvalho sur la famille des Borgia ;

* « Confessions d’un italien » (Ippolito Nievo), un étonnant roman total de 1857, mettant en scène trois siècles d’histoire italienne jusqu’à la veille de l’unité, et dont le blog Brumes parle très bien ;

* « La chanson de Charles Quint » (Erik Orsenna), où le romancier éclectique, parfois quelque peu paresseux, surprend ici avec la beauté insolite d’une histoire d’amour hors normes ;

* Titus d’Enfer (Mervyn Peake), pour entrer dans l’extraordinaire univers gothique de Gormenghast, dont ce blog vous en dit beaucoup plus ici ;

* « Le berceau du chat » (Kurt Vonnegut), sans doute l’un des trois grands chefs d’œuvre de l’inclassable Américain, avec « Abattoir 5 » et « Le breakfast du champion », où une quête journalistique sur l’un des pères de la bombe atomique pourrait se transformer en apocalypse par solidification de l’eau à température ambiante ;

* « Un feu amical » (Avraham Yehoshua), l’un des plus beaux drames du grand écrivain israélien, entre familles brisées qui tentent de revivre, poids des injustices passées, et trame politique toujours présente, sous l’ombre d’un fils militaire abattu par erreur à l’entraînement, sous un « feu amical ».

Bonnes lectures, en attendant une deuxième sélection de titres à saisir aussi en occasion à – 20 % mardi matin. L’ensemble de la promotion est ici.

À propos de Hugues

Un lecteur, un libraire, entre autres.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Archives