Humour et verve pour les étonnants habitants de cette rue du port sardinier de Monterey, Californie.
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Publié en 1945, ce court roman de John Steinbeck met en scène avec une verve et un humour étonnants (on y est loin des « Raisins de la colère » ou de « Des souris et des hommes ») une galerie haute en couleurs de personnages gravitant autour du port de sa ville de Monterey, Californie, à l’époque grand centre sardinier de la côte américaine du Pacifique, vivant de la pêche et des conserveries, où l’été 2012 m’avait emmené, cherchant donc quelques lectures à la clé.
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On y rencontre avec bonheur Lee Chong, l’épicier chinois, plus ou moins gentiment inflexible créditeur de l’ensemble du quartier de Cannery Row, Mack, le chef de bande des clochards chapardeurs et bienveillants, travailleurs occasionnels d’appoint, qui hantent les lieux, Dora Flood, la tenancière du principal bordel de l’endroit, et encore, et surtout, personnage essentiel qui vaut la lecture à lui seul, Doc, le directeur du Laboratoire Biologique de l’Ouest, centre scientifique marin qui trône entre l’épicerie et le bordel…
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Comme le rappelle l’introduction de l’auteur :
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« La Rue de la Sardine, à Monterey en Californie, c’est un poème ; c’est du vacarme, de la puanteur, de la routine, c’est une certaine irisation de la lumière, une vibration particulière, c’est de la nostalgie, c’est du rêve. La Rue de la Sardine, c’est le chaos. Chaos de fer, d’étain, de rouille, de bouts de bois, de ronces, d’herbes folles, de boîtes au rebut, de restaurants, de mauvais lieux, d’épiceries bondées et de laboratoires. Ses habitants, a dit quelqu’un, « ce sont des filles, des souteneurs, des joueurs de cartes et des enfants de putains » ; ce quelqu’un eût-il regardé par l’autre bout de la lorgnette, il eût pu dire : »ce sont des saints, des anges et des martyrs », et ce serait revenu au même. »
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Une lecture qui est bien davantage qu’une distraction nostalgique dans l’œuvre de Steinbeck.
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