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Notes de lecture 2014

Note de lecture : « Le trône de fer – 9 – La loi du régicide » (George R. R. Martin)

Un tome qui réussit, prouesse, à conserver la noire puissance du volume précédent…

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Publié en août 2000, traduit en français en 2003 par Jean Sola chez Pygmalion, ce neuvième tome « français » du « Trône de Fer » est le quatrième et dernier du découpage en quatre parties du « A Storm of Swords » original de George R.R. Martin.

Après les monstrueux coups de théâtre du tome précédent, on pouvait s’attendre à « souffler » un peu en s’acheminant vers la fin de ce cycle entamé au lendemain de la bataille pour Port-Réal. Mais George R.R. Martin maîtrise décidément joliment les ressorts du rebond et du suspense, et dispose désormais d’une galerie de personnages suffisamment fournie et soigneusement approfondie au fil des milliers de pages pour pouvoir surprendre et ravir son lecteur, soit en révélant brutalement un aspect d’un protagoniste jusque là ignoré (mais parfaitement cohérent), soit en sacrifiant des personnalités que l’on aurait jurées indispensables jusqu’alors…

C’est ainsi que se construit sans désemparer cette saga d’une rare brutalité.

Jaime, de retour à Port-Réal, beaucoup plus « changé » qu’on ne l’imaginait par son rude périple en compagnie de Brienne de Tarth, reprend en main d’une nouvelle manière la Garde Royale, et décide de remplir de son mieux certaines promesse passées. Tyrion se débat dans les affres d’un procès joué d’avance, et doit remettre un instant ses espoirs dans un duel judiciaire pour lequel un champion inattendu se présente en sa faveur. Davos, auprès de Stannis Baratheon, se révèle comme le conseiller le plus intègre, le plus sage et le plus fou à la fois de toute la saga jusqu’ici. Jon Stark, pourtant bien affaibli, se révèle aussi, sans que l’on soit surpris, comme un défenseur du Mur héroïque et extrêmement capable, dont les mérites pourraient être reconnus à leur juste valeur si l’abjection politique peut être surmontée. Toujours en fuite en une compagnie improbable, Arya fait (enfin !) usage de la pièce de monnaie de Jaqen H’ghar…

Deux figures dominent toutefois, à mon avis, ce tome en forme de fin provisoire (puisqu’il est même doté d’un bien curieux épilogue) : Stannis Baratheon, qui démontre qu’il est peut-être à la fois, le plus fin politique du jeu et le seul véritable « roi » au sens traditionnel de Westeros, et Littlefinger, dont l’ampleur du machiavélisme, dévoilée, réussit à surprendre le lecteur le plus blasé.

Je ne vais pas pouvoir attendre bien longtemps avant d’attaquer les trois tomes « français » suivants regroupés dans « L’Intégrale 4« 

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À propos de Hugues

Un lecteur, un libraire, entre autres.

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