Le premier tome du « A Storm of Swords » original.
Publié en août 2000, traduit en français en 2001 par Jean Sola chez Pygmalion, ce sixième tome « français » du « Trône de Fer » est le premier du découpage en quatre parties du « A Storm of Swords » original de George R.R. Martin.
Après la fin cataclysmique de « A Clash of Kings » (et de son dernier tome en édition française, « L’invincible forteresse »), la narration reprend son souffle sur certains théâtres d’opérations et se déchaîne sur d’autres. Port-Réal, qui a vu le triomphe des Lannister et la rude défaite de Stannis Baratheon sous le feu grégeois et le retour de Tywin, panse ses blessures, tandis que Tyrion y soigne sa disgrâce et que la politique se réorganise. Dans le grand no man’s land parcouru de bandes armées plus ou moins contrôlées qui sépare désormais les armées Lannister de celles de Robb Stark, Arya et sa petite bande d’une part, Brienne de Torth et son prisonnier à échanger d’autre part, tentent de survivre et d’atteindre les buts de leurs missions respectives. Bran et ses compagnons tentent de rejoindre l’au-delà du Mur en se défiant de toutes et de tous pour leur sécurité. Miraculeusement sauvé, ser Davos rejoint Peyredragon où Stannis Baratheon, lui aussi, panse ses plaies et doit décider de ses prochains mouvements.
Ailleurs au contraire, le récit s’accélère brutalement : Daenerys est maintenant en route pour Westeros, prête à se constituer une armée chemin faisant, tandis qu’au nord, au-delà du Mur, Jon Stark poursuit sa mission improvisée d’infiltration profonde chez les sauvageons, alors que la pression sur le Mur, la révélation de l’ampleur du dessein de Mance et, peut-être surtout, l’arrivée des mythiques Autres, intensifient l’urgence qui reste largement ignorée du reste de Westeros.
Sous de faux airs de tome de transition, après le climax précédent, George R.R. Martin joue à nouveau à merveille de la multiplicité de ses fils narratifs pour maintenir le lecteur en haleine, et poursuivre la découverte en profondeur de nouveaux personnages. Et les préciosités déplacées de la traduction de Jean Sola, si elles sont toujours aussi lassantes, ne parviennent nullement à rompre le charme de la saga.
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