Sept jardins choisis parmi des dizaines, visités ou vécus, par un poète bosnien exilé puis reconverti. x Teodor Cerić incarne à la perfection et en toute discrétion l’une des figures les plus improbables qui soient de l’auteur et du poète : quittant en 1992 Sarajevo assiégée, sous les feux de l’artillerie, il arpente l’Europe en … Lire la suite
Une extraordinaire fin de partie au bord du fleuve. L’art ambigu de Koltès à son point le plus subtilement brûlant. x RELECTURE Dans un quartier à l’abandon d’une grande ville portuaire occidentale, séparé du centre-ville par un fleuve, un hangar désaffecté de l’ancien port. Koch, Maurice, soixante ans ; Pons, Monique, quarante-deux ans. Cécile, soixante … Lire la suite
Fausse pièce de théâtre et véritable roman de l’indétermination, de la liberté et de l’imagination – et du risque souverain que cela comporte. x En seulement deux textes jusqu’alors traduits en français, son « Quoi faire » de 2010 et son « Merci » de 2011, l’Argentin Pablo Katchadjian s’est hissé presque instantanément dans les hauteurs de mon petit … Lire la suite
Un thriller haletant, farceur et philosophique, autour des divinités économiques et de la monnaie animale. x LECTURE EN VERSION ORIGINALE AMÉRICAINE Michael Cisco, depuis ses débuts en 1999, avec « The Divinity Student », un premier roman exigeant et célébré, situé aux confins de ce qu’il est convenu d’appeler le genre « horreur littéraire », est devenu sans doute … Lire la suite
Le triomphe ambigu de la ligne de code métaphorique. Somptueusement retors. x Il importe d’expliquer ceci dès maintenant : Clonck est un volume délimité et la réalité de Clonck est entièrement contenue à l’intérieur de ce volume dont on ne voit que la surface, laquelle ne permet d’observer qu’une projection en trois dimensions de la … Lire la suite
Dans le noir fragilement tenu à distance, 31 récits interrompus pour retrouver peut-être le sens du temps. x Très lentement, Goodmann fit de la lumière. Il avait sur lui des poudres et des graisses qu’il avait transportées depuis plusieurs années au fond de ses poches, les protégeant de la pluie et de la poussière et … Lire la suite
La renaissance du vrai roman total. x RELECTURE (PREMIÈRE LECTURE EN ANGLAIS) « Jérusalem » est arrivé en français. Comme l’on ne craint guère l’hyperbole ici, lorsqu’elle est méritée, il semble bien que rien ne sera plus jamais tout à fait comme avant. Dans une époque où le roman (à de belles exceptions près) craint souvent l’épaisseur, … Lire la suite
Illuminer la noirceur. x «Les mots ont le pouvoir d’illuminer la noirceur». Cette célèbre phrase de la correspondance de Samuel Beckett semble épouser parfaitement la nouvelle œuvre de Lutz Bassmann, «Black Village», paru le 24 août aux éditions Verdier. Les narrateurs du post-exotisme prennent la parole dans des conditions de tragique extrême, prisonniers d’un espace … Lire la suite
La belle et terrifiante morphologie du conte de la consommation mimétique. x x À nouveau, Philippe Annocque frappe fort et subtilement à la fois. Malaxant avec une légèreté apparente qui pourrait toucher au détachement tragique une histoire simple à première vue, celle d’une amitié juvénile entre deux jeunes étudiantes, il invente un nouveau dispositif spécifique … Lire la suite
Entre saga islandaise ancestrale, jeu vidéo contemporain et exégèse mallarméenne, une très beckettienne fin de partie poétique. x x x Je ne rêve pas. Pour être plus précis : j’ai conscience du rien. Si le sommeil est un canevas de ténèbres sur lequel nous brodons des merveilles, pour moi ce noir, cette absence de tout, … Lire la suite