Le beau soutien poétique de la formidable multi-installation de Stéphane Guiran à L’Isle-sur-la-Sorgue. x L’homme est un voilier en errance entre l’ici et l’ailleurs. Dans l’ombre de ses cales, le poids des encres d’hier, les portraits rêvés des terres de demain. Sur les murs de sa cabine, la carte de ses mers intérieures, épinglée de … Lire la suite
Comment, d’une touche de fantastique aussi discrète que vitale, transformer un roman historique impérial et fictionnel en une formidable Anabase. Du très grand art. x x Gémétous, ma hiératique, c’est pour toi que j’allume cette lanterne, que je sors ces feuilles, que je trempe cette plume dans l’encre. À vrai dire, je me lance dans … Lire la suite
Une formidable fantaisie militaire déploie sa toile narrative, avec quelques petits heurts, d’énormes promesses, et beaucoup de sombre réjouissance. x L’air sur le carrefour n’était que bourdonnement, moucheture, comme empli de sable papillonnant. Quelque part dans une rue voisine, un chien agonisant glapit, augurant d’un trépas qui tardait à venir, et non loin de la … Lire la suite
« Et si un homme auprès de nous vient à manquer à son visage de vivant, qu’on lui tienne de force la face dans le vent » : publié il y a quinze ans, ambitieux, puissant, joueur et songeur, l’un des très grands romans contemporains. x RELECTURE ) À la cinquième salve, l’onde de choc fractura le … Lire la suite
Un surprenant vrai-faux roman d’espionnage autour des secrets de Saint-John Perse pour éprouver les perspectives de la mondialisation heureuse, entre expatriations et exils. x Le soldat lorsqu’il entre en résistance abandonne son poste, pas son arme. L’exemplaire d’Exil auquel je me cramponne dans la petite salle de réunion où nous attendons de connaître notre sort … Lire la suite
L’intense mémoire poétique d’un lieu révélateur, et l’illusion de l’identité. x … Alors je marchai, je marchai sous la pluie qui tournait à la neige, et j’étais morfondu, transi ; et j’arrivai dans un parc, fidèle image des prairies de l’Enfer. Des couples y chuchotaient dans l’ombre, conspirant tous à réchauffer le monde cette nuit, … Lire la suite
Une citadelle convalescente et mélancolique, une superbe tranche de littérature indicielle et poétique. x Voilà cinq semaines que je suis enfermé. La quarantaine généralisée prend fin à midi. J’ai reçu une lettre de R. Les épidémies qui ont touché la ville dernièrement l’ont remplie de terreur. Sa grand-tante est presque morte dans ses bras un … Lire la suite
Fiévreuse et somptueuse poésie du départ, en résonance avec un désir incoercible d’Est lointain. x x x À un moment précis – à une période précise et pour le bien de tous – on enlèverait nos peaux synthétiques – nos peaux en coton. On enlèverait nos jeans nos cuirs tannés – nos tee-shirts équitables nos … Lire la suite
Courir vers l’Est à perdre haleine, en chassant les mythes de rencontre et les images en soi. x L’histoire que je porte ne connaît ni virgule ni ponctuation. Elle se dessine dans nos têtes le matin. C’est la petite phrase qu’on entend encore – celle qu’on a en bouche lorsqu’il s’agit de prendre la … Lire la suite
Carnaval et révolution, jours des fous et des disparus. Beauté du boomerang. x Un lanceur de boomerang et son chien, un ancien soudeur sous-marin devenu plongeur-démineur, un plaisancier et son fils, deux pêcheurs sans doute un peu contrebandiers sur les bords, l’équipage silencieux d’un cargo mystique, une barmaid : voici quelques-uns des protagonistes auxquels Fabien … Lire la suite