Christian Prigent en formidable poinçonneur des camélias, mobilisant les jardins de la mémoire pour y percer ses trous de première classe, dans une langue française toujours réinventée. x La sueur de mon père émane du jardin et réciproquement. De quoi sont faites nos sueurs ? Du pipi aigre que par les pores lâche d’en avoir … Lire la suite
En un flow poétique malicieusement acharné, un antidote ô combien salutaire à la désintégration du langage dans son usage automatisé, marchandisé et déshumanisé au nom du nombril de l’individu triomphant. x Faire barrage de ses mains, étirer les journées au tricot, enjamber les demi-siècles, vider son sac dans de petits espaces privés et déserts, se … Lire la suite
Une poésie somptueuse et inventive, précise et rusée, pour tracer des méandres de face-à-face, de feinte et d’échappée sur des terrains familiers de l’intimité ou des zones du réel politique restant à défricher. x se ressembler quelle ineptie il se pourrait que mine de rien soit ma plus intime figure nulle gravité que ne soutienne … Lire la suite
La parenthèse crochue comme arme au service de la puissance poétique et intime du langage. x Publié en 2019 chez Tinbad, « Je n’irai plus jamais à Feodossia » est la neuvième étape du parcours engagé depuis 2006, après déjà vingt-cinq ans d’écriture et de publication, sous le vaste intitulé « Le murmure du monde », par le Luxembourgeois … Lire la suite
Trente-quatre nouvelles pour nous parler en beauté de rugby, d’intime, de politique et de bien d’autres choses épaisses et poétiques. x Je revois encore le long cortège de ces hommes happés par le brouillard, ces hommes fiers, bâtis à chaux et à plâtre, la peau tannée par les excès de jeunesse : cette maladie si … Lire la suite
Trouver la tendresse au cœur des enfermements : Jeanne et la Salpêtrière. x Ma mère n’est pas folle. Elle est mon amie. Je suis la poupée préférée de ma mère. Traces blanches, traînées rouges, silence noir, je m’habille de ses lambeaux ; le visage tourné vers la fenêtre, j’attends le bruit de ses pas, je … Lire la suite
Lorsqu’une composition arcimboldienne fruitée envahit le réel, de fuite en contemplation, de compréhension intime en action. x Les grappes de raisin sont sur la table. Posées dans la grande assiette blanche. L’assiette est ébréchée, elle l’était déjà quand je l’ai achetée dans un vide grenier, peu après mon arrivée. Elle ne valait rien, je l’ai … Lire la suite
Exhumer le passé à partir de ses traces. Le roman vertigineux et admirable d’après la catastrophe. x Dans cet ultime roman de W.G. Sebald publié en 2001, traduit en 2002 par Patrick Charbonneau pour les éditions Actes Sud, le narrateur part en voyage comme dans «Les anneaux de Saturne», pour échapper à un malaise … Lire la suite
Méditation intense sur la solitude et la disparition, en un court roman qui brille comme un astre. x À propos de ce roman, son huitième mais le premier traduit en français (publié en 2013, et en français aux éditions Verdier en septembre 2014, superbement traduit par Laurent Lombard, avant «Fable d’amour» en 2015 et «Les incendiés» en … Lire la suite
Le sucre de pastèque en panacée apaisée succédant à la pêche à la truite. Du grand Brautigan. x Il règne un équilibre délicat à penseMORT. Et cela nous va très bien. La cabane est petite mais elle est agréable et aussi confortable que ma vie, et elle est faite en pin, en sucre de pastèque … Lire la suite