Faire spectacle de tout, et peut-être surtout du fait divers tragique dans lequel remontent l’obscur et le fatal. x Cette nouvelle (ou novella) d’Anne Mignard, publiée aux éditions du Chemin de Fer en 2012, réussit en 52 pages de texte (mais, comme souvent chez ce magnifique éditeur, il faut absolument compter avec les douze illustrations … Lire la suite
Cinq nouvelles de l’ironie du sort et du destin joliment accablant. x Cinq nouvelles d’espoir et de désarroi, de tendresse désarçonnée, de choses qui auraient pu mieux tourner, d’humour noir et d’ironie du sort, parfois assenant leur simplicité diabolique en un coup fatal, parfois développant une ruse machiavélique pour porter leur estocade. Qu’il s’agisse des … Lire la suite
« Voyants, vos papiers ! » – ou l’exceptionnel songe documentaire de la maîtrise politique et personnelle du corps interstitiel. x Une femme d’aujourd’hui chute. Non pas une chute originelle, titanesque ou de celle dont on fonde les religions, en apparence en tout cas. Une chute banale, un bruit qui déstabilise, un moment d’inattention en forêt, un … Lire la suite
Le dernier train pour l’exil : sept personnes à quai pour dire la tragédie. x Fumiers d’indigènes, macaques, fellouzes de mon cul ! La France, la vraie, représentée par Barnabé ici même… (Il se tape sur la poitrine) …valeureux cheminot de la grande famille de la SNCF qui a tant œuvré pour vous en amenant … Lire la suite
Santé et maladie, corps et âme, folie et raison : un extraordinaire baume poétique interstitiel. x Ma mère aimait beaucoup bavarder avec celle de mon ami Bonnardier, malgré leurs quinze ans d’écart. Toutes deux partageaient une même passion pour les maladies, surtout les maladies mortelles. Ma mère souffrait d’arthrite, celle de Bonnardier d’arthrose. Quand elles … Lire la suite
Revoir les vies de saints, ajuster le sacré au désir de l’époque, en une puissante et dérisoire dérive symbolique. x x x Vingt ans dans la sainteté. Trop tard pour changer de branche. Et puis, quoi d’autre ? Sans froc, ma vie est une portée sans clef. Je survis en jouant les guides place Saint-Pierre, … Lire la suite
Plus de stations de métro ratées à cause d’une intrigue trop prenante, plus d’inquiétude matinale pour les effets secondaires des nuits blanches : quand arrive juillet, on peut enfin anticiper la joie d’une ivresse plus sereine, ces grandes plages de lecture que l’été permet. Cette joie débute par le choix, souvent cornélien, des … Lire la suite
Vingt procès pour déchiffrer un certain vingtième siècle. Éblouissant d’intelligence et de finesse d’écriture. x x x Vingt procès judiciaires et vingt auteurs pour écrire une histoire – pas si secrète peut-être, mais en tout cas toujours trop discrète – du vingtième siècle, non pas à partir des traces de rouge à lèvres chères à … Lire la suite
Un tac-au-tac au taquet poétique du « Pauvre Belgique » de Baudelaire. Somptueux et délirant. x Publié en 2015 aux Doigts dans la Prose, ce feu d’artifices poétique endiablé conçu par Jules Vipaldo réjouira au-delà de leurs attentes les amatrices et les amateurs du jeu intense avec les mots, et convaincra même celles et ceux qui – … Lire la suite
Inventer, en l’arrachant au souvenir et au fantasme, le langage cathartique de la folie et de la meurtrissure elles-mêmes. x Publié en 2013 aux éditions La Différence, le deuxième roman d’Andréas Becker poursuit le travail proprement incroyable accompli un an plus tôt dans « L’effrayable », explorant les limites de la langue que peut et que doit … Lire la suite