Une fable puissante et tristement joueuse de l’aliénation intime au cœur d’un totalitarisme national et d’une déshumanisation entrepreneuriale. x À cette heure de la nuit, les hélicoptères blindés survolent la ville, les chauves-souris tournoient devant les vitres de l’immeuble et les rats filent entre les bureaux plongés dans l’obscurité, tous les bureaux sauf un, le … Lire la suite
En 1938, la magnifique odyssée des forçats de la mer d’un vieux cargo suédois cabotant le long de l’Europe. x « L’Émeraude », 1938 : un vieux cargo suédois décati qui ne tient désormais la mer que par des réparations de fortune, accomplies dans la hâte pour ne pas obérer, pour l’armateur, la rentabilité d’un cabotage, et … Lire la suite
Dans le vide de l’open space, personne n’entendra crier et rêver le codeur. x C’était subir chaque matin la stridence du radio-réveil, l’appel au lever, au garde-à-vous et avoir, à ce moment, depuis son lit, la vision du bureau, là-bas, et du temps à y passer, assis, tête baissée vers l’écran. C’était d’arriver le matin … Lire la suite
«Vous a-t-on jamais conté les aventures de l’homme qui n’en eut point ?» x «Je crois qu’il n’existe pas de matériaux qui permettraient d’établir une biographie complète et satisfaisante de cet homme. C’est une perte irréparable pour la littérature.» (Herman Melville) Placé sous l’égide de Nathaniel Hawthorne et d’Herman Melville, le premier roman de Pierre Demarty, paru … Lire la suite
L’auteur élaborant sous nos yeux une théorie du roman moderne, robuste, sagace et joueuse. x Les réponses des romans du point aveugle – ces réponses sans réponse ou sans réponse claire – sont pour moi les seules réponses véritablement littéraires, ou pour le moins les seules que proposent les bons romans. Le roman n’est pas … Lire la suite
Le roman moderne, genre cannibale indispensable pour rendre compte de la complexité du monde. x Il existe dans l’œil humain une petite portion de la rétine totalement dépourvue de photorécepteurs et qui est ainsi complètement aveugle. De même il existe depuis le Quichotte un type de romans que Javier Cercas appelle les romans du point aveugle, qui … Lire la suite
Enchâsser les niveaux de récit en un jeu très sérieux, pour transformer les théories en objets et personnages littéraires. x Mais qui a dit qu’il fallait aimer la littérature ? Lorsqu’elle est l’objet même du récit, le risque pris est vite énorme. Jorge Luis Borges, ou plus près de nous, Roberto Bolaño et Enrique Vila-Matas, … Lire la suite
Une mystérieuse cargaison, un huis clos en pleine mer. Doute, irréalité et drame. x Tordre, tout en le respectant profondément, le roman maritime dense et flamboyant hérité d’Herman Melville et de Joseph Conrad, le gauchir à l’aide d’éléments évoluant à la marge du policier et du fantastique, puis lui donner les dimensions d’un monde en … Lire la suite
Non pas pour saluer Melville, mais pour établir le potentiel poétique et critique de son Bartleby. x Flux ouverts. Lignes, dans quelqu’un au pluriel, du dehors. Qui se tordent. Sans début, ni fin. Lignes de mots océaniques et aériennes. Lignes de océaniques mots tout court. Lignes de mots de vie en dehors et perspective. Qui … Lire la suite
Un livre sur la non-littérature qui donne envie de ne jamais cesser de lire. x «I would prefer not to.» x Le narrateur de «Bartleby et compagnie» a renoncé à la littérature depuis vingt-cinq ans, suite au traumatisme de la réaction de son père à la publication de son premier roman, un roman sur l’impossibilité … Lire la suite