Une fable puissante et tristement joueuse de l’aliénation intime au cœur d’un totalitarisme national et d’une déshumanisation entrepreneuriale. x À cette heure de la nuit, les hélicoptères blindés survolent la ville, les chauves-souris tournoient devant les vitres de l’immeuble et les rats filent entre les bureaux plongés dans l’obscurité, tous les bureaux sauf un, le … Lire la suite
Une plongée dramatique, et pourtant curieusement tonique, dans une barbarie ordinaire à visage trop humain. x Le métro du matin était connu pour ses visages opaques et son silence que cadençaient seulement les annonces automatisées et le roulis des machines. Quand tout fonctionnait néanmoins, Cora n’avait pas le sentiment d’une atmosphère hostile. Protégés par leurs … Lire la suite
Un chantier de BTP au Nigéria, quatre voix qui se heurtent, et l’envol du théâtre de Koltès. x RELECTURE Bernard-Marie Koltès a trente-et-un ans lorsqu’il écrit cette pièce, en 1979, sa neuvième, et n’est alors qu’un auteur relativement obscur de théâtre, suffisamment original et déterminé, néanmoins, pour que plusieurs personnalités singulières de cet univers l’aient … Lire la suite
Le bref temps d’une séquestration de prédateur impavide, le choc des temps courts et des temps longs, dans l’ardoise ancienne et dans l’aluminium nouveau. x Des boues noires en dépôt dans des eaux peu profondes par quarante degrés de latitude sud : l’aventure Bois II commence là, au fond de la mer ordovicienne. Dans la … Lire la suite
Les fauves hors de la cage, la férocité sociale libérée. Une superbe fable gouailleuse et élégante, ne faisant aucun prisonnier. x Bertrand Belin nous avait régalés en 2015 avec son étonnant « Requin », dans lequel la proximité d’une noyade devenait le stupéfiant prétexte à peser une vie et ses secrets enfouis, petits ou grands, aussi bien … Lire la suite
Dans le vide de l’open space, personne n’entendra crier et rêver le codeur. x C’était subir chaque matin la stridence du radio-réveil, l’appel au lever, au garde-à-vous et avoir, à ce moment, depuis son lit, la vision du bureau, là-bas, et du temps à y passer, assis, tête baissée vers l’écran. C’était d’arriver le matin … Lire la suite
Douze incursions dantesques dans le possible, rêvé ou cauchemardé, du travail à venir. x Vers quoi se dirige le travail humain ? À quoi ressemblera-t-il demain ? Quelles seront les formes variées qui en coexisteraient éventuellement dans un futur proche ou plus lointain ? Quelles en seront les conditions de réalisation, les coefficients d’aliénation ou … Lire la suite
L’entreprise de pompes funèbres, creuset d’un regard incongru sur la vie et la mort, forge d’une écriture. x Publié en 1988 aux éditions de Minuit, le deuxième roman d’Éric Chevillard met déjà largement en place, avant l’explosion que représentera – pour moi – « Palafox » en 1990, les éléments d’une écriture difficilement imitable, dans laquelle la … Lire la suite
Les creux et les bosses d’une utopie sociale-entrepreneuriale mondialisée, dans un Disneyland post-capitaliste qui n’est pas uniquement de rêve éveillé. x Publié en 2003, couronné cette année-là du Prix Locus du meilleur premier roman, traduit en français en 2008 chez Folio SF par Gilles Goullet, le début en littérature de l’infatigable activiste du web libre … Lire la suite
Un entrepreneur explique et défend son projet, en un captivant questionnement langagier de la marchandisation à outrance. x Publié en 2008 dans la collection Fiction & Cie du Seuil, le premier roman de Charles Robinson est le troisième texte que je lis de cet auteur, découvert grâce aux éditions ère et à l’opportunité d’une belle … Lire la suite