Quatorze nuances de rugueux, de noir, de tendresse et d’ironie du sort. Une belle réussite. x Dans l’année éditoriale globalement (un peu) ralentie – mais surtout malmenée – qu’a été 2020, notre éditeur préféré des formes courtes (nouvelles et novellas), Antidata, en sus du très bon « Votre session va bientôt expirer » de Karl Noail, nous … Lire la suite
D’un enfer carcéral clandestin au havre montagnard d’un renouveau possible, le parcours fou d’une échappée de jeunes gens, en impossible conte moderne, servi par une langue très rare. x De l’ancienne classe convertie en cellule demeuraient l’odeur de craie et les taches d’anciennes cartes. L’empreinte vivace des objets, le moulage déserté de leur forme, tout … Lire la suite
En Islande, un écrivain comme échoué, à sec, au bord de la mer, dans une attente indicible, ordinaire et inquiétante. Un grand texte de l’oscillation au bord du gouffre. x L’écrivain est celui qui a plus de mal à écrire que les autres. (Thomas Mann) Un simple village islandais au bord de la mer, de … Lire la suite
Violences familiales, rock, nature, amour et humour : un surprenant cocktail, faussement simple, mais machiavélique et poignant. x Parution : 20 août 2020 Tous les pions d’Antoine étaient dans son jan intérieur, papa en avait toujours trois de coincés, ses sourcils avaient la forme d’accents circonflexes, sa lèvre inférieure était sortie, elle accentuait sa mine … Lire la suite
Une somptueuse histoire personnelle de l’usage du vers dans la poésie française, sous le signe de la fonction, du sens et du rythme. x Il s’en faut toutefois que le vers soit une formulation purement rythmique. On peut le considérer ainsi. Mais à mesure que le sens signifiant qu’il portait perdit de son importance et … Lire la suite
Au pas de course et le cœur battant, un parcours alerte avec Giono, sa vie, son œuvre et sa trace, d’une beauté admirable et d’une intelligence décapante. Et une vraie leçon de lecture. x « Giono » On dit de lui, c’est un solaire. Un amoureux des hommes, des bêtes et de la nature, aux jambes plantées … Lire la suite
Utiliser la matrice du space opera pour confronter Épicure et l’amour fou à la mort et à la fin. x Maintenant on nous a laissés seuls, tandis que les ordres de la nige s’exécutent. Je tends l’oreille, accroupi sur mon cube d’espace, au milieu de la blancheur de ce tapis de fourrure. Marjorie se glisse … Lire la suite
Un lancinant chef d’œuvre poétique et joyeusement mortifère x x Bella vista, les anges pleureurs d’encre font des gestes, Le gel éclate et fend les lèvres des fausses fleurs, Lubriques, les tombeaux bâillent, léchés des goules. Bella vista, les cyprès en marche Portent les lampes du tribunal. L’œil éjacule un lait entre les marnes, Les … Lire la suite
Avec force et délicatesse, le parcours d’une enfance et d’une jeunesse marquée par les contraires. x Vaillante et merveilleuse, lisant tout ce qui passait entre ses mains, la petite fille comme une enfant-dictionnaire a collectionné sans relâche les mots-trésors pour pouvoir tout porter et tout dire, plus tard. «Soudain, l’air tout autour me sembla plus … Lire la suite
Une épiphanie à la beauté presque insoutenable, au corps-à-corps avec le sida qui se déployait alors. x x x Le père, de temps à autre, couchait avec le fils. La mère ne voyait pas. Il fallait en finir avec les lois de la besogne, mais ça recommençait toujours. Chaque fois, pourtant, s’annonçait comme la dernière, … Lire la suite