Au ras de la moquette d’un World of Corporate Warcraft insensé, une étonnante métaphore dystopique, poussée à l’extrême, pour réinterroger nos rapports au travail. x L’endroit où nous vivons est l’endroit où nous travaillons. Nous sommes des agents. C’est notre statut, notre identité et notre fierté. Nous exécutons un travail, devant des machines d’un autre … Lire la suite
Dans l’horreur sordide de la prise de décision en matière de maintien de l’ordre sauvage. Poignant et brûlant, brillant et glaçant. x Un cri, un hurlement d’après la douleur, inconnu et interminable, une stridence de l’impensable. Étienne Dardel, sursauta, pétrifié. C’était un cri indéfini, un homme, une femme, difficile à savoir. Il durait l’éternité de … Lire la suite
Ce que nous disent sans doute le Net et les lolcats, écrit sans le Net et sans lolcats. Un chef-d’œuvre époustouflant d’ambition et de drôlerie songeuse, par l’auteur des « Instructions ». x x Depuis l’enfance, Belt Magnet entend les objets inanimés (qui ont donc bien une âme, fût-elle rudimentaire, à l’insu de – presque – toutes … Lire la suite
L’intermittence sera-t-elle le lot de chacun dans la société qui s’annonce ? x Après «Les insoumises» et avant le très beau «Dix yuans un kilo de concombres», le deuxième roman de Celia Levi, publié en 2010 aux éditions Tristram, est un véritable envol, le journal sur une année, au rythme de saisons de durée très … Lire la suite
Le terrorisme historique en sérieuse farce culinaire et manipulatoire. x Publié en 2007 chez Verticales, le troisième roman de Mathias Énard, après « La perfection du tir » (2003) et « Remonter l’Orénoque » (2005) peut aisément faire figure de curiosité dans la bibliographie de l’auteur. Ici commence ce mien discours, bréviaire et manuel, pour l’édification des débutants artificiers … Lire la suite
Une maison close devient une étonnante poudrière, à Colomb-Béchar durant la guerre d’Algérie. x Publié en 2011 à la Manufacture de Livres, cet étonnant roman noir diffère assez profondément de ce que j’avais pu lire jusqu’ici sous la plume poétique acérée, fût-ce en prose, de Perrine Le Querrec, et donne en tout cas nettement envie … Lire la suite
La folle tournée contrastée du communisme scientifique, électrique, musical et amoureux. x Publié en 2014, traduit en français en 2015 par Catherine Leroux pour publication cette même année aux éditions Alto, puis en janvier 2016 chez Rivages, le premier roman du Canadien Sean Michaels s’empare avec fougue et brio de l’une de ces figures improbables … Lire la suite
Le troublant brouillard des mots et de la folie. x Liev se rend au village de Kosko, pour y prendre un emploi de précepteur. D’emblée tout est étrange, bizarrement opaque : l’accueil de Liev, l’absence d’enfants, les conversations. Le rapport de Liev au monde est étonnant, est-ce parce qu’il est étranger, ou dominé par une introversion … Lire la suite
Le poids et les ruines intérieures de la guerre. x Faulkner aurait dit que nous disposons tous d’un territoire pas plus grand qu’un timbre-poste, mais que ce qui importe n’est pas sa superficie, mais la profondeur à laquelle on le creuse, une phrase qui résonne avec ce livre et avec l’ensemble de l’œuvre de Tim … Lire la suite
Un court roman loufoque illustrant de biais l’absurdité de la guerre. x L’absurdité est omniprésente en littérature, et notamment dans l’Est de l’Europe. István Örkény (1912-1979) s’inscrit dans la tradition du drame absurde hongrois avec «Les boîtes», un roman traduit par Natalia Zaremba-Huszvai et Charles Zaremba pour les éditions Cambourakis en 2009, qui souligne le … Lire la suite