Mois après mois durant un an, le double chant cruellement menacé d’une Venise de pierre, de bois, d’eau et d’humain. x Jusqu’à hier, ils étaient bleu-vert, verts, verdâtres ; les canaux de la lagune avaient entamé leurs semaines de grâce, à la fin de l’hiver. Au large, limpides et lumineux, les grands plans d’eau entre … Lire la suite
Avec les sauveteurs en mer, professionnels et bénévoles, à Lampedusa. x J’avais rencontré le plongeur chez un ami. Mais il n’y avait que nous deux. La première et persistante sensation était celle-ci : c’était un géant. Il avait dit tout de suite : « Pas d’enregistrement. » Assis à l’autre bout de la table, il croisait les … Lire la suite
Fiévreuse et somptueuse poésie du départ, en résonance avec un désir incoercible d’Est lointain. x x x À un moment précis – à une période précise et pour le bien de tous – on enlèverait nos peaux synthétiques – nos peaux en coton. On enlèverait nos jeans nos cuirs tannés – nos tee-shirts équitables nos … Lire la suite
Saisir en un texte fragmenté, tragique et tendre, le portrait d’un père quasiment inconnu. x «Ces histoires ne seront pas cousues pour former une couverture sans la moindre couture, susceptibles de recouvrir les traces de cette famille. Dans ce récit, toutes les failles sont visibles, elles saillent telles des cicatrices, elles cèdent aux coutures ou n’ont … Lire la suite
Algérie, 1962. La rage qui suit l’abandon, et son souvenir toujours brûlant. x – Tu as déjà entendu battre le cœur d’une ville, fils ? Gabriel n’a pas répondu. Il a seulement fait non de la tête. – Si tu avais entendu ça… De toutes les fenêtres, des balcons, des terrasses… Ce chœur énorme qui … Lire la suite
Explorer le salon de beauté – aquarium – mouroir d’un étonnant travesti. x Publié en 1994, le quatrième roman du Péruvien vivant au Mexique Mario Bellatin est probablement son plus célébré, ayant été, entre autres, finaliste du prix Médicis étranger chez nous, dans la traduction d’André Gabastou publiée en 2000 chez Stock. Christophe Lucquin en … Lire la suite
De l’innocence du lait à la violence du rejet et de l’enfermement. Magnifique. x «La nuit point. Césarine ouvre l’œil. Où elle dort à demi et touche quelques objets : chaque pierre petite, piétinée par oubli, un peu de sève, un minuscule chardon. Dans le cru, la crudité de l’aube, la lumière blanche qui la tient … Lire la suite
Métaphore sans fond. x «-Impossible de sortir on dirait, dit-il. Puis il ajoute : Mais on sortira.» Deux frères, le Grand et le Petit, sont prisonniers, tombés – on ne sait comment – dans un puits de sept mètres de profondeur au cœur de la forêt. Ils ont avec eux un sac contenant une miche de … Lire la suite
Le second volet des difficiles nuits de L.A., encore plus puissant que « Sur les nerfs ». x x Publié en 2002 (en février 2013 en français chez Fayard dans une traduction d’Alexandre Thiltges), le second recueil des nuits de Los Angeles, de Larry Fondation, reprend le flambeau du désespoir ordinaire des « sans » (sans abri, sans travail, … Lire la suite
Le choc tragique des âmes pauvres, vaincues, en peine, en douce folie, en absence de salut. x Publié en 1987 à la Table Ronde, le quatrième roman de Jean-Pierre Martinet, auteur « maudit », magnifiquement mis en avant, tout récemment par l’excellente revue « Le Chant du Monstre » dans son troisième numéro, est le dernier paru de son … Lire la suite