L’un des premiers néo-polars d’un pionnier du genre.
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L’un des premiers romans policiers de Jean-Pierre Bastid, publié en 1975 dans la Super Noire de Gallimard, en collaboration avec Michel Martens, soit quatre ans après le « Laissez bronzer les cadavres ! » écrit avec Jean-Pierre Manchette, qui l’aura conduit à faire le pont entre son travail initial de cinéaste et celui d’écrivain de romans policiers, autour de leur appréhension commune de l’affaire Ben Barka.
Comme on peut s’y attendre de la part de l’un des pionniers du « néo-polar », on y trouve les ingrédients efficaces qui seront consacrés par la suite, par le public et par les exégètes : ton froid et extérieur, personnages bourrés de failles et vite dépassés par les événements qu’ils provoquent, cynisme constant, toile de fond politique affirmée, même lorsqu’il semble s’agir de « grand banditisme ».
On trouvera sans doute un curieux charme particulier à cette histoire de braquage sanglant à Bruxelles débouchant sur une fuite à la voile en pleine tempête en mer du Nord (cadre rare dans le roman noir – si l’on excepte notamment le sublime « Cercle celtique » de Björn Larsson), puis sur un violent épilogue à bord d’une plate-forme pétrolière semi-submersible.
– Rappelez-vous, Le Bihan. Cette fois, c’est pas avec un revolver à la main que je cause. C’est avec un derrick au poing.
Un roman intéressant à la force d’écriture intacte.
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